Selon l'INED, l'Institut national d'études démographiques, le SIDA entamerait un premier recul en Europe occidentale. Tous les pays seraient concernés par cette heureuse nouvelle, à l'exception des pays du sud : l'Italie, le Portugal, et l'Espagne en raison de la croissance du développement du SIDA lié au problème de la toxicomanie.
En France, 5400 cas de SIDA déclarés auraient été enregistrés en 1995 contre 5800 l'année précédente. La Suisse compterait 17% de cas en moins, la Belgique 15%, l'Angleterre 11%, l'Allemagne 3% ainsi qu'en Irlande, tandis que les pays du Nord (Autriche, Danemark et Pays-Bas) voit, eux, le taux de SIDA déclarés stagner.
Un bilan qui s'avère plutôt optimiste, même si l'Institut national d'études démographiques estime que le nombre de morts dus au SIDA devrait progresser jusqu'à 1997 avant d'amorcer une légère décrue. L'âge des victimes de la maladie ne cessent lui de baisser. Les femmes meurent de plus en plus jeunes : à 36 ans en moyenne en 1994 contre plus de 42 ans en 1988. Les hommes succombent eux à 39 ans contre 40 ans en 1988. Les hétérosexuels sont 20 % de plus à être touchés par le virus en 1994 qu'en 1993. Plus de 30 000 personnes sont mortes du SIDA en France depuis 1985 et 100 000 sont séropositives. Le SIDA est une importante cause de mortalité chez les hommes de 30 à 34 ans. La maladie était en effet déjà la cause de la mortalité prématurée de 20% d'entre eux en 1992. En 1997, 6500 français devraient mourir du SIDA en France, avant que le nombre des victimes ne commence enfin à régresser. Encore une fois, sortez couverts !